Discours - Le 30 juin, les socialistes choisirons une ambition pour Paris !
Discours d'Emmanuel Grégoire
Dimanche 22 juin 2025

Cher-es camarades,
Cher-es ami-es,
Nous sommes à quelques jours du 30 juin. Il nous reste une semaine. Une semaine pour convaincre, pour tout donner, pour tout accomplir.
Nous voici rassemblés au seuil d'un moment décisif. Dans quelques jours, comme tous les socialistes parisiens, vous aurez à faire un choix. Un choix d'orientation, un choix de méthode, un choix de cœur. C'est un moment de démocratie authentique, celle qui ne se résume pas à un clic, mais qui naît d'un débat sincère, d'une vision assumée, d'un engagement collectif.
Paris mérite que nous soyons à la hauteur. Depuis huit mois, nous avons mené une campagne intense, sérieuse, exigeante. Pas une opération de communication creuse, mais une campagne de terrain, de rencontres, de portes ouvertes, de regards croisés, d'interpellations directes. Vous avez été là, infatigables, dans chaque arrondissement, chaque quartier.
“Mon projet pour Paris”, ce n'est pas seulement le mien. C'est une œuvre commune.
Ensemble, nous avons franchi une à une toutes les haies. Ensemble, nous nous sommes battus. Et ensemble, nous allons gagner.
La course n'est pas tout à fait terminée, mais la ligne d'arrivée de l'étape est en vue. Alors permettez-moi, d'abord, de vous remercier. Sincèrement. Profondément. Sans vous, rien n'aurait été possible. Comme j'ai coutume de le dire, il faut que certains œuvrent dans l'ombre pour que d'autres prennent la lumière. Ce soir, c'est d'abord sur vous que je veux braquer le projecteur.
Ensemble, nous avons écouté.
Nous avons écouté la fatigue des soignants, l'exaspération des locataires, la solitude des mères célibataires, l'inquiétude des étudiants et des aînés, les rêves contrariés de la jeunesse parisienne.
Et ensemble, nourri de tout ce que nous avons entendu, nous avons forgé un programme exigeant, réaliste, fidèle à nos idéaux. Nous avons élaboré une vision pour Paris - le Paris que nous voulons être – et tracé le chemin pour le devenir.
Car Paris est bien plus qu'une ville. C'est une promesse. Une promesse de liberté, de culture, de justice. Une ville où l'on vient pour construire sa vie, pour s'inventer un avenir, pour respirer l'égalité.
Et si nous voulons que cette promesse ne se transforme pas en mirage, alors nous devons agir. Non pas pour entretenir ce qui existe, mais pour réinventer ce qui doit advenir. Nous devons faire de Paris une ville vivante, apaisée, accessible, humaine. Une ville d'hospitalité, de transition écologique, de vitalité économique et démocratique.
Voilà pourquoi je suis candidat, et pourquoi je le suis avec vous.
➜ L'unité des socialistes
Comme vous, lundi 30 juin, les militantes et militants socialistes parisiens sont appelés à voter. À choisir celle ou celui qui les représentera pour mener la gauche à la victoire en 2026. Ce processus de désignation, redisons-le, c'est la fierté de notre parti. Et sa valeur tient dans l'engagement que nous prenons de respecter le choix souverain de nos camarades et de l'honorer, dès le lendemain, en rassemblant notre famille socialiste. C'est la fidélité à l'histoire des socialistes depuis le congrès du Globe, c‘était il y a 120 ans, à Paris, dans le 10e arrondissement.
Lundi soir, j'appellerai Marion et Rémi à rejoindre la campagne. Je ne peux imaginer un seul instant ne pas pouvoir compter sur leur soutien pour faire gagner la gauche à Paris. Nous devons montrer l'exemple, montrer que nous sommes unis et déterminés à porter nos valeurs communes. Le respect du vote militant est la pierre angulaire de notre démocratie interne. C'est ce qui nous distingue et ce qui nous rend plus forts.
Nous avons tous travaillé sans relâche pour en arriver là. Chaque rencontre, chaque discussion engagée, chaque débat organisé a été un pas de plus vers cette élection. Nous devons continuer sur cette voie, avec la même énergie et la même conviction. Le respect du vote militant, c'est aussi le respect de notre histoire, de nos combats et de nos victoires.
➜ Conquérir Paris
La gauche à Paris, ce n'est pas un paysage figé. Nous savons d'où nous venons, quels combats nous avons dû mener, pour que Bertrand Delanoë soit enfin le premier maire socialiste de la capitale. Quelques années auparavant pourtant, la droite faisait encore le grand chelem. Mais nous étions conquérants. Le 18 juin 1995, il y a tout juste 30 ans, la gauche avec Bertrand emportait ses premières victoires avec la conquête de 6 arrondissements. Nous avons renversé ce que d'aucuns considéraient comme un ordre immuable, celui d'un Paris à droite. Depuis, nous avons transformé Paris, rue après rue, école après école, quartier après quartier.
Une génération plus tard, certains croient sans doute que nous sommes ici pour conserver plutôt que pour conquérir. Que le rôle des socialistes est de préserver, plutôt que de persuader. Je crois l'inverse. Je crois que nous n'en avons pas fini avec l'esprit de conquête. Je crois même que si nous sommes ici, c'est parce que nous sommes animés par cet esprit de conquête. Nous sommes ici parce que nous voulons gagner. Nous sommes ici parce que nous savons qu'il y a des victoires à arracher. Dans le 17e avec Karim, le 15e avec Isabelle et Florian, le 16e avec Geneviève, le 9e avec Jean-Noël, le 7e avec Anne-Flore, le 6e et le 5e avec Céline et Marine… Oui, les amis, un autre Paris a besoin de nous, il n'y a aucune fatalité à le laisser à la droite, nous ne nous y résoudrons jamais !
Et je sais que dans le 14e et le 12e, Agnès et Isabelle porteront haut nos couleurs pour que les socialistes retrouvent la tête des exécutifs dans lesquels ils assurent déjà la mise en œuvre des grands projets structurants.
Nous devons nous rappeler que chaque victoire est le fruit d'un travail collectif et d'une détermination sans faille. Nous devons continuer à croire en notre capacité à changer les choses, à transformer Paris et à améliorer la vie de ses habitants. L'esprit de conquête, c'est aussi l'esprit de solidarité et de fraternité qui nous anime.
➜ Un Paris qui protège
Nous menons campagne dans un climat anxiogène et toxique. Celui d'un monde brutalisé par les politiques de Trump et de Poutine, ces leaders qui ont réussi la synthèse des intérêts de l'extrême droite avec ceux de l'extrême argent. Celui d'un monde ensanglanté par l'horreur des images et les drames, de Gaza à Odessa accompagnées de leurs lourds silences complices…
En Europe, la tentation illibérale gagne du terrain. C'est la Hongrie de Viktor Orban, la Slovaquie de Robert Fico, la Serbie d'Alexandre Vucic...
Ces noms peuvent vous sembler lointains. Et je sais qu'il existe, parfois, la tentation de faire le dos rond, de regarder ailleurs, de nous penser comme préservés de cette réalité. Après tout, nous sommes Paris. Ville progressiste, ville ouverte, ville monde, ville de liberté. Et nous pourrions en faire un cocon, doux et confortable, préservé des soubresauts du monde, puisque nous savons qui nous sommes.
Mais regardez.
Regardez Rachida Dati.
Regardez la future candidate de la droite et du centre chercher la terreur dans le regard d'un journaliste chevronné, pris à parti parce qu'il a osé l'interroger sur des faits supposés de corruption.
Regardez la ministre de la Culture mener une charge de destruction massive à l'encontre de l'audiovisuel public, non parce qu'il manque à sa mission, mais parce qu'il lui est fidèle : informer et enquêter en toute indépendance, faire la différence entre les faits et l'opinion - autant de conditions essentielles à la démocratie.
Regardez Bruno Retailleau.
Regardez le nouveau patron de la droite lancer depuis Beauvau les premières journées nationales du contrôle au faciès. Dans les gares ferroviaires et dans les gares routières, dans les ports et les aéroports, il organise des mises en scène cyniques contre des personnes supposés étrangères et en situation irrégulière – ces personnes qu'il appelle avec mépris des E.S.I. - des gens anonymisés, déshumanisés, réduits à un simple acronyme.
Regardons-le l'organiser et s'en vanter. S'en vanter exactement comme s'en vantent le président des États-Unis et ses affidés en s'en prenant à Los Angeles, à Chicago et à toutes les villes qui ont décidé de s'opposer à sa politique. Elles ont mon soutien.
Avec nous, Paris résistera toujours à cette tyrannie
Protéger : voilà ce que nous devons faire. Protéger les Parisiens de ce vent mauvais. Les protéger non pas en nous barricadant, mais en regardant, bien au contraire la réalité en face, et le monde avec lui. Protéger, non pas en conservant, mais en portant haut et fort ce en quoi nous croyons, ce que nous voulons être, et le mettre en pratique.
Oui, notre ville sera un rempart !
Non pas un rempart contre l'altérité, mais un rempart contre l'autoritarisme.
Non pas un rempart contre les pauvres, mais un rempart contre l'exclusion.
Non pas un rempart contre la différence, mais un rempart contre l'indifférence.
Non pas un rempart contre les délaissés, mais un rempart contre l'abandon.
Paris ne dresse pas de rempart contre les gens. Paris dresse un rempart contre ce qui porte atteinte à leur dignité et leur liberté.
La question est politique, autant qu'elle est morale.
Parmi tout cela, la situation des personnes sans abri est une urgence absolue. 3 500 personnes dorment chaque nuit dans la rue à Paris. Comment peut-on continuer de regarder ailleurs ? Non. Nous réagirons. Nous agirons. Nous transformerons des bâtiments vacants en lieux de vie. Nous renforcerons nos partenariats avec les associations. Nous créerons des unités mobiles d'accompagnement.
Et puis il y a les jeunes en recours de minorité, souvent livrés à eux-mêmes, ballottés entre institutions. C'est insupportable. À eux aussi, Paris doit protection. Nous ouvrirons des centres d'accueil adaptés, dotés d'équipes formées, pour leur offrir plus qu'un toit : un accompagnement.
Mais protéger, c'est aussi prévenir. Nous investirons massivement dans la santé mentale, dans les centres médico-psychologiques, dans les équipes mobiles. La souffrance psychique n'est plus un angle mort. Elle doit devenir une priorité.
Enfin, c'est se loger. Trop de nos concitoyens vivent dans l'angoisse du loyer impayé, du préavis impossible. Le « bail citoyen » que je propose changera la donne. Il apportera sécurité aux locataires et garanties aux propriétaires. Il sera un outil de justice sociale.
Protéger, mes camarades, mes amis, ce n'est pas changer Paris en une vitrine proprette, l'astiquer pour qu'elle brille à la lumière pour attirer le chaland.
Protéger, c'est se battre pour l'égalité réelle, pour les plus fragiles, pour les invisibles. Paris a besoin d'un nouveau souffle. Nous serons ce souffle. Nous redonnerons confiance. En travaillant, sans relâche, pour assurer à chacun un toit, des droits, une place dans la cité.
➜ Un Paris végétalisé, transformé
Il existe un autre terrain, aujourd'hui, contre lequel la charge est menée. C'est celui de l'urgence environnementale et la nécessaire bifurcation écologique. Et lorsque nous évoquons la bifurcation, nous savons, ici, de quoi nous parlons. Ces combats qu'il a fallu mener, ce travail acharné qu'il a fallu conduire, pour reconquérir les berges, pour végétaliser des places trop minérales, pour lutter contre la pollution, pour engager la rénovation thermique, pour protéger la biodiversité, pour pouvoir enfin nager dans la Seine.
Dans la transition, le macronisme ne s'est engagé qu'à reculons. Sans trop y croire. Comme un passage obligé. Pour obtenir de lui quelques avancées au niveau national, il a fallu s'acharner. Lui tordre le bras. Agir, sans relâche. Quand notre stratégie n'a pas varié, le gouvernement a louvoyé. Et voilà que le monde connaît aujourd'hui un grand retour de bâton. Comme si la planète avait arrêté de se réchauffer. Comme si l'extinction des espèces s'était inversée.
Et des forces se mobilisent, là encore, pour s'attaquer méticuleusement à tout ce qui avait été arraché. Les propositions de loi se suivent et se ressemblent pour mettre à bas l'édifice, si patiemment construit. Il y a quelques semaines, certains cherchaient à réintroduire les pesticides les plus nocifs. Il y a quelques jours, des parlementaires se sont amusés à supprimer les Zones à faibles émissions (ZFE) en prétextant d'opposer écologie et classes populaires alors qu'elles sont les premières victimes de la pollution atmosphérique. La vérité, c'est que La droite et l'extrême droite finiront toujours par s'unir pour prôner le retour en arrière !
Et les plus cyniques laissent entendre aujourd'hui que la transition n'était qu'une mode, et qu'avec la mode, le plus important est d'être le premier à l'abandonner pour adopter la suivante. Et ceux-là ne manqueront pas de conclure, de leur voix la plus grave, que nous manquons de réalisme.
Mais qui manque de réalisme ?
Celui qui épouse les vents mauvais, ou celui qui voit le thermomètre monter ?
Celui qui dit en connaissance de cause : « après moi, le déluge » ? Ou celui qui prépare Paris à affronter les 50 degrés ?
Celui qui renonce, ou celui qui persévère, parce qu'il pense que l'essentiel est en jeu ?
Je le dis, je le redis, et le redirai sans relâche : la transition écologique ne peut plus attendre. Elle ne se décrète pas. Elle ne s'improvise pas. Elle se planifie, se finance, se déploie. Et elle s'incarne ici, à Paris.
Ensemble, nous lancerons le plus grand plan de verdissement de l'histoire de la capitale. Mille rues piétonnes végétalisées. Mille oasis urbaines pour affronter la canicule, pour accueillir la biodiversité, pour offrir aux enfants des lieux de jeux et de rêves.
Nous ne voulons pas une écologie d'image. Nous voulons une écologie de combat. Une écologie qui change la vie. Qui baisse la température des quartiers. Qui purifie l'air. Qui redonne du pouvoir de vivre aux habitants.
Les axes verts que nous créerons seront de véritables boulevards de nature : de la Porte de Clignancourt à la Porte d'Orléans, du Parc Monceau au Père-Lachaise. Ils traverseront Paris, la réconcilieront avec son fleuve, avec ses rives, avec ses sols vivants.
Et le périphérique… symbole d'une époque révolue. Nous en ferons un lieu habitable. Moins de voies. Moins de bruit. Des ponts et des passages pour les vélos, pour les enfants, pour les promeneurs. Des plantations, des ombrages, des usages nouveaux.
Paris sera une ville refuge face au dérèglement climatique. Une ville qui respire. Une ville qui inspire. Une ville qui aura persévéré, pendant que d'autres godillaient.
➜ Un Paris en mouvement
Végétaliser Paris, rêver d'une capitale-jardin, ce n'est pas l'enfermer entre quatre murs, dans une sorte de perpétuelle immobilité. Il n'y a rien de plus vivant, rien de plus mouvant qu'un jardin. Et ce mouvement, c'est aussi à nous de le susciter, de l'organiser, autrement.
Se déplacer est un droit. Et pourtant, combien de Parisiens, chaque jour, renoncent à une sortie, à une opportunité, à un emploi, faute de solutions adaptées, accessibles, fiables ?
Paris doit redevenir une ville fluide, douce, inclusive. Nous devons changer de modèle : sortir de la dépendance à la voiture individuelle, tout en garantissant à chacun la liberté de ses déplacements. Et la première de de ses libertés, c'est celle du piéton. Il doit redevenir central, notre priorité absolue !
Ensemble, nous continuerons la révolution du vélo à Paris!
La coopérative municipale du vélo que je propose sera un levier essentiel. Ce sera un service public. Un réseau d'ateliers, de conseils, d'accompagnement, pour que chaque Parisien puisse acquérir, entretenir et utiliser un vélo en toute sécurité. Nous démocratiserons la pratique cycliste. Nous formerons les enfants dans les écoles, les adultes dans les quartiers.
Mais le vélo ne suffira pas. Il faut penser aux personnes âgées, aux personnes en situation de handicap. . C'est pourquoi nous lancerons aussi le service « taxi-vélo » : un accompagnement à mobilité douce, accessible, bienveillant.
Et pour lutter contre les incivilités, une brigade spécifique sera formée. Pas pour punir aveuglément, mais pour réguler, sensibiliser, sécuriser, encadrer.
Nous investirons aussi dans les transports publics, les ascenseurs, les escaliers mécaniques, les continuités piétonnes. Paris ne sera pas seulement plus verte. Elle sera plus juste.
➜ Un Paris apprenant
La transmission de toutes les formes de savoirs est un enjeu pour Paris.
Pour nos enfants, nous créerons une véritable politique éducative municipale. Chaque élève aura droit à une sortie culturelle mensuelle. Théâtre, musée, cinéma, patrimoine : la République s'apprend aussi hors des murs.
Nous renforcerons la découverte des langues étrangères en primaire et nous introduirons un programme innovant de "classes de vacances" pour les élèves de 6e, en collaboration avec d'autres communes, pour élargir leurs horizons et renforcer leur sentiment d'appartenance à une communauté nationale unie. Nous devons réenchanter l'école publique. Et cela commence ici, chez nous, à Paris.
➜ Un Paris solidaire et mobilisé
La solidarité, ce n'est pas un supplément. C'est notre boussole.
Je veux une ville où nul n'est laissé de côté. Une ville où l'on ne meurt pas seul chez soi. Une ville où les familles monoparentales trouvent du soutien, pas du soupçon. Une ville où les personnes en situation de handicap sont vues, écoutées, accompagnées.
Nous mettrons en place des guichets uniques de droits dans chaque arrondissement. Des lieux où l'on vient poser ses questions, trouver des réponses, construire des solutions. Avec de vrais professionnels, formés, disponibles.
Nous soutiendrons les aidants, souvent épuisés, souvent oubliés. Nous revaloriserons les métiers du soin, du lien, de l'éducation. Ces métiers sont la colonne vertébrale de notre société.
Et nous organiserons une grande convention citoyenne sur le handicap. Non pas pour produire un rapport de plus. Mais pour engager une transformation radicale : logements accessibles, équipements publics adaptés, formation des agents, politiques culturelles inclusives.
Nous mènerons aussi une politique volontariste pour l'égalité femmes-hommes : dans les subventions, dans les équipements sportifs, dans l'espace public. Parce que notre projet est socialiste, il sera féministe !
Et Paris sera toujours en pointe contre le racisme, l'antisémitisme, les LGBTQIphobies et notamment la transphobie.
Notre cap, c'est celui de l'émancipation. Notre moteur, c'est la justice et l'égalité. Notre méthode, c'est le respect.
➜ Un pari réconcilié
Ce Paris transformé, c'est celui d'un Paris apaisé et réconcilié.
C'est une idée qui, peut-être, vous semblera contradictoire. Peut-on transformer, apaiser et réconcilier à la fois ? Lorsqu'on engage des changements majeurs, cela suscite toujours des désaccords. Lorsqu'on pilote des transformations profondes, cela suscite des désagréments. Peut-être plus encore, lorsqu'on les sait irréversibles. Il faut le dire, et il faut aussi l'entendre : vivre avec les travaux, contourner les chantiers, voir ses points de repère changer, c'est difficile. On sait ce que l'on voit disparaître – la minéralité, la dureté, la sécheresse de la ville – mais même si cette réalité nous épuisait, même si nous n'en voulions plus, au moins nous était-elle familière. Le temps des grandes transformations a pu aussi générer de la fatigue, du stress, de l'angoisse.
Le temps qui s'ouvrira demain ne pourra pas être celui de l'arrêt des transformations. Mais il sera celui de l'apaisement et de la réconciliation. Des Parisiens avec leur ville, et des Parisiens avec eux-mêmes. Ce doit être une occasion de faire autrement, avec eux, avec nous, avec nos partenaires et nos voisins, car il est toujours bon d'interroger nos méthodes et nos manières de faire. Et ce sera une occasion d'inventer une autre manière de vivre ensemble, en développant tout ce qui nous lie entre habitants de Paris, comme avec celles et ceux qui font vivre Paris et avec celles et ceux qui viennent la visiter. Après les grands projets urbains, le temps est venu des grands projets humains. Et je crois que c'est aussi là, et peut-être d'abord là, que se joue la grandeur de Paris.
Paris en grand, c'est un Paris qui sait conjuguer l'attention au quotidien de ses habitants et le lien nécessaire avec les communes riveraines. Paris en grand, c'est un Paris qui s'invente à la bonne échelle, qui considère que ce n'est pas le territoire qui fait le projet, mais le projet qui fait le territoire.
Nous devons proposer une vision ambitieuse et fédératrice pour notre ville. Une vision qui prend en compte les besoins et les aspirations de tous les Parisiens. Une vision qui propose des solutions concrètes et innovantes pour améliorer la vie quotidienne de tous. Nous devons être à l'écoute des habitants, des associations, des acteurs économiques et culturels. À Paris nous le savons bien, qu'y a-t-il de plus grand que de jouer collectif ?
Cher-es ami-es, cher-es camarades,
Notre projet est là. Il est solide. Il est partagé. Il est porté par une équipe, par une énergie collective, par un espoir sincère.
Nous voici à l'aube d'une semaine décisive, une semaine où chaque instant compte, où chaque effort nous rapproche de notre but. Allons convaincre les indécis et mobilisons-nous pour une victoire qui sera celle de tous les socialistes.
Comme l'écrivait Victor Hugo, « L'avenir est une porte, ouvrons-la » !
Lundi prochain, nous ne choisirons pas seulement un nom. Nous choisirons une vision. Une ambition. Un combat !
Dès demain, il s'agit d'aller convaincre les indécis, il s'agit de gagner des voix. Nous sommes sur la bonne voie. C'est le moment de ne rien lâcher. Et dimanche prochain, nous serons prêts pour la seule et vraie bataille à mener, celle contre la droite et l'extrême droite.
Nous devons être unis et déterminés pour gagner cette bataille.
Nous devons continuer à croire en notre capacité à changer les choses, à transformer Paris et à améliorer la vie de ses habitants.
Nous devons être fiers de nos valeurs, de nos combats, de nos victoires.
Continuons à nous battre pour un Paris toujours plus juste, plus solidaire, plus durable.
Alors, mes camarades, à vos côtés, je suis prêt.
Ensemble, nous allons faire gagner Paris.
Ensemble, nous allons faire gagner la gauche.
Ensemble, nous allons faire gagner la vie.
Ensemble, toujours, nous gagnerons !
Vive la gauche sociale et écologique, vive Paris, et vive la République !