Aux militantes et aux militants socialistes de Paris

Courrier d'Emmanuel Grégoire

Mercredi 29 janvier 2025

Aux militantes et aux militants socialistes de Paris

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Chères camarades et chers camarades socialistes de Paris,

Depuis deux mois désormais, je me suis engagé à vos côtés dans la campagne des élections municipales pour être votre candidat et, avec votre confiance je l'espère, le prochain maire de Paris. Ce que je souhaite tracer avec vous, c'est un projet à la fois fidèle à l'action conduite par Bertrand Delanoë et Anne Hidalgo, mais aussi un projet renouvelé pour faire face aux nouveaux défis qui se posent à nous.

Pour le bâtir, j'ai créé un collectif : Paris en Grand. Complémentaire des initiatives récentes de notre Fédération socialiste de Paris, il a débuté un important travail à travers différents groupes de réflexion ouverts à toutes et tous. Je remercie les centaines de camarades qui s'y sont engagé.es et invite toutes celles et tous ceux qui ne l'auraient pas fait à nous rejoindre !

Mon parcours est celui d'un militant parmi les militantes et les militants, je considère donc que c'est de notre collectif et de notre parti que proviendront les idées et la force nécessaire pour la victoire en mars 2026.

Cette ambition pour Paris, nous devrons en débattre, en premier lieu, entre militantes et militants socialistes. C'est ensuite par votre vote, votre choix, que la future campagne pour Paris démarrera. Ce temps démocratique important, qui fait la fierté de notre parti, sera j'en suis certain un moment serein et respectueux, un moment d'émulation collective. J'ai la conviction qu'il nous rendra plus forts, car il n'y a pas d'adversaire parmi les socialistes, seulement des camarades qui peuvent librement choisir leur chef de file pour notre capitale puis pour leurs arrondissements. Cette liberté est une force, saisissons la ! C'est elle qui nous distingue d'autres mouvements politiques qui ne tiennent que par la caporalisation.

À l'issue de ce vote, une année ne sera pas de trop pour faire campagne et défendre notre projet. Avec un seul objectif : que les Parisiennes et les Parisiens nous réaffirment leur confiance pour transformer Paris et continuer à améliorer leur vie !

De nombreux enjeux sont devant nous. En premier lieu, confirmer le leadership du Parti socialiste à gauche et à Paris tout en créant les conditions d'une majorité renouvelée avec nos futurs partenaires. La diversité de notre futur exécutif sera aussi notre force. Nous aurons aussi à désigner nos têtes de liste dans les arrondissements, préparer notre campagne dans ceux de conquête, nous renouveler pour rester toujours représentatifs du peuple de Paris et, bien sûr, construire notre projet avec les Parisiennes et les Parisiens, en particulier avec les habitantes et les habitants des quartiers populaires et notre jeunesse. Le temps compte !

L'extrême droite atteint jusqu'à 15 % d'intentions de vote à Paris, poussée par les dynamiques populistes nationales et internationales ; la droite de Rachida Dati multiplie les ralliements. La cheffe de file de la droite réactionnaire, si elle venait à l'emporter, détruira tout ce qui fait la fierté de Paris, de la piétonnisation des Berges de Seine aux pistes cyclables, en passant par notre politique en faveur du logement social. Avec Rachida Dati, les régressions seraient désastreuses, en particulier pour les plus précaires. La bataille ne fait donc que commencer. Menons la ensemble !

Chères camarades, chers camarades, gagnons en 2025 pour gagner en 2026 !

Amitiés socialistes, Emmanuel Grégoire


Un mot sur mes engagements

Aujourd'hui député et conseiller de Paris, je vous propose ma candidature afin d'être votre prochain maire de Paris. Né aux Lilas, j'ai grandi en Seine-Saint-Denis puis en Charente-Maritime. Je suis, comme nombre d'entre vous, un Parisien d'adoption. Père de trois enfants, je m'engage en 2002 au sein de la section du Parti socialiste dans le 12e arrondissement de Paris. La lutte contre l'extrême-droite, contre le racisme, l'antisémitisme et toutes les formes de discriminations, est à l'origine de mon engagement politique.

Après avoir commencé ma carrière dans le secteur médical, je rejoins le cabinet de Jean-Louis Missika, puis celui de Bertrand Delanoë à la Ville de Paris. J'ai ensuite l'honneur de travailler au côté du Premier ministre Jean-Marc Ayrault. Ces figures sont essentielles à mon parcours politique et à mon engagement militant !

J'ai été pendant 6 ans Premier adjoint d'Anne Hidalgo, chargé de l'urbanisme, de l'architecture, du Grand Paris, des relations avec les arrondissements et de la transformation des politiques publiques. J'ai œuvré à ses côtés à rendre notre ville plus verte, plus vivable et plus juste. J'ai récemment fait adopter le Plan local d'urbanisme bioclimatique pour adapter Paris aux enjeux sociaux, économiques et climatiques de demain. Mobilisé pour rendre le logement plus accessible dans la capitale, je porte également un engagement fort en faveur de l'école publique.


Mes six premières propositions pour Paris, pour vous !

◼️ 1000 rues piétonnes et végétalisées

Dans la continuité des réussites exceptionnelles que sont les « rues aux écoles » et la piétonnisation des berges de Seine, je souhaite l'accélération massive de la piétonnisation et de la végétalisation de nos rues. Parce que le piéton doit redevenir une figure centrale de Paris, parce que nous devons poursuivre concrètement la politique de réduction de la place de la voiture individuelle en ville, parce que nous devons adapter l'espace public face au dérèglement climatique, 1000 rues piétonnes en 2032, c'est un objectif à la hauteur de Paris.

Le développement du bus, du vélo et des aménagements cyclables aura aussi une place centrale dans le projet que je porte, car chacune, chacun, doit pouvoir se déplacer à la fois librement et sans polluer.

◼️ Le logement : priorité n°1

Le droit de vivre à Paris commence par le droit de pouvoir s'y loger. C'est la priorité absolue. Beaucoup a été fait depuis 2001, il nous faut dès 2026 mettre tous les moyens nécessaires pour lutter contre la vacance des logements, contre la fraude. Des millions de mètres carrés vides à Paris, près de 300 000 logements inoccupés : ce n'est pas acceptable lorsque tant de gens qui le souhaiteraient n'arrivent pas à s'y loger.

Nous le savons, nous le voyons : quand les logements se raréfient, c'est la défiance envers Paris qui grandit. Je ne me résoudrai jamais à ce qu'une famille ne puisse rester à Paris faute de logement. Je n'accepterai pas qu'un étudiant n'imagine plus s'y installer car Paris serait passée de ville des possibles à ville de l'inaccessible.

Nous continuerons ainsi à agir fortement en faveur du logement social, notamment à travers la rénovation, mais aussi à réguler le parc privé en restreignant strictement les résidences secondaires et en taxant les logements vides.

◼️ Un service d'accueil universel

Les familles monoparentales doivent être une priorité absolue de notre action municipale.

La délibération sur les familles monoparentales adoptée en Conseil de Paris l'année passée a ouvert le chemin de leur reconnaissance et leur permet l'accès à de nouveaux droits. Demain, je souhaite que nous allions plus loin. Dès 2026, nous ouvrirons la voie à un véritable service d'accueil universel, dont les principaux bénéficiaires seraient, justement, les enfants de parents seuls, contraints de concilier leurs activités professionnelles, la garde de ses enfants, et tous les problèmes du quotidien, le tout au détriment de son temps personnel.

C'est une priorité pour le Paris de demain, permettre à celles et ceux qui en ont le besoin de se dégager du temps à soi.

◼️ Un guichet unique du service public

En 2026, nous renforcerons les moyens d'action des arrondissements et travaillerons à rendre les services publics plus efficaces et plus adaptés aux besoins des habitants de tous nos quartiers, tout comme à ceux des agents municipaux afin qu'ils puissent toujours mieux remplir leurs missions.

Parce que nos services publics et leurs accès sont une priorité, nous créerons dans chaque arrondissement un guichet unique du service public, qui permettra à l'usager d'où qu'il vienne, d'échanger, au même endroit, avec la même personne, pour l'ensemble de ses démarches administratives.

◼️ Des lieux de convivialité dans chaque quartier

Le Paris que je vous propose de construire, c'est aussi un Paris des liens. Un Paris où tout le monde se croise, où les cultures se mélangent, où l'école de la République reste un lieu de mixité, un Paris où il existe encore plus d'espaces à disposition de toutes et tous pour que se créent des moments communs.

Cette convivialité, que certains voient disparaître, est l'une des richesses de Paris. Elle doit être remise en haut de nos priorités politiques. Pour que Paris reste une fête pour toutes et tous, je souhaite que dans chaque quartier s'ouvrent des lieux de convivialité, qui permettent à une famille d'organiser facilement et à faible coût l'anniversaire de son enfant ou les noces d'or des grands-parents.

◼️ Le combat pour l'école publique et la culture avec un programme Un mois, une découverte !

Proposer un Paris en Grand, c'est garantir à chaque enfant une sortie culturelle ou artistique mensuelle et ainsi contribuer à l'éveil de chacun : visite de musées et de monuments historiques, spectacle vivant, immersion dans un tournage ou une répétition artistique, accès facilité à la musique… Ce programme s'inscrirait dans le cadre d'une ambition renouvelée pour les activités périscolaires, plus de 10 ans après leur création.

Dans les quartiers d'éducation prioritaire, je souhaite que chaque école puisse former un orchestre pour donner accès à la pratique d'un instrument de musique à des enfants qui en sont, trop souvent, éloignés. Donnons des perspectives aux petites Parisiennes et aux petits Parisiens ! Donnons les moyens à notre école publique !

Je ne me résous pas à voir l'école privée gagner chaque année du terrain à Paris au détriment de la mixité sociale. Par idéologie, les derniers gouvernements ont baissé drastiquement les moyens de notre école, tout en exonérant l'école privée, pourtant elle aussi financée très largement par nos impôts !

Alors, de nouveau, sans détour et de front, nous mènerons le combat de l'École publique !